Des hommes attendent pour une coupe par les barbiers qui travaillent dans la rue #Off2Africa 54 Conakry Guinée © Gilles Denizot 2017
#off2africa, guinée, voyages

#Off2Africa 54 Conakry Guinée

Dans le cadre existe la liberté, dans la structure respire le flou, dans le rituel meurt la routine, dans la contemplation nait la gratitude


L’horizon sur le fleuve Casamance changeait imperceptiblement, passant d’un ton pâle à pastel, dans un calme absolu. À Conakry, la vue imprenable sur l’océan agissait pareillement et amenait avec elle une force nouvelle, vivifiante. Je me reposais chaque nuit et au matin, après avoir salué Monsieur Camara, je m’installais face au soleil levant, témoin privilégié d’une scène sans cesse renouvelée… #Off2Africa 54 Conakry Guinée

Des hommes attendent pour une coupe par les barbiers qui travaillent dans la rue #Off2Africa 54 Conakry Guinée © Gilles Denizot 2017

Je ne combattais plus, ni contre le sentiment de bien-être ni pour me maintenir en mouvement. C’était bon. J’avais enfin adopté le temps de l’Afrique, une nonchalance profonde et vraie. Ce cadre m’enchantait en m’offrant un espace, un canevas fondamental. Du confort, du silence, de la nourriture, de la musique, de la lecture, de l’attention, du respect, du rire aussi.

Et chaque matin, ce rituel :

#Off2Africa 54 Conakry Guinée © Gilles Denizot 2017

Puis je descendais les étages et me rapprochais de mon banc, tout au bord de la rive, pour contempler le point de l’horizon où l’océan et le ciel se rencontrent (et m’y abandonner) selon le manifeste de Marina Abramović que j’évoquais à Dakar. Parce qu’il y a un monde entre routine et rituel. Parce que la vie est une participation joyeuse à un monde de chagrins

#Off2Africa 54 Conakry Guinée
Mercredi 18 janvier 2017


Durant #Off2Africa, j’avais pour habitude de ne partager qu’une photo par jour, sans légende.
Celle du jour figure en haut de ce récit ; en voici d’autres…