#HolaMadrid — Février, ou le léger passage

Je joue à saute-mouton, sans toutefois renier la tradition des beaux dimanches ensoleillés dans les allées du Parc du Retiro, entre les imposantes colonnades, les bourgeons qui peaufinent leur éclosion et les canots qui glissent sur les eaux couleur de jade…


Après un mois de janvier intense, riche d’activités culturelles et même un petit voyage à Paris, voici #HolaMadrid — Février, ou le léger passage

#HolaMadrid — Février, ou le léger passage

Je goûte à nouveau au calme de mon studio sous les toits de Lavapiés, les apéros à 18 heures et les longues sessions de lecture. Mohamed Choukri fait de l’œil à mon dictionnaire de darija et autres souvenirs de Tanger… L’envie de reprendre les cours d’arabe se fait sentir, comme celle de m’évader à nouveau de Madrid.

En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, je réserve un petit voyage à Barcelone où je fêterai mes 54 ans. Une visite à mon barbier Marcelo et je ressors avec une nouvelle tête, un mohawk qui en jette ! De bon matin, je m’élance à pied vers la gare d’Atocha et, quelques heures plus tard, c’est un soleil magnifique qui m’accueille à Barcelone. Une brise gorgée d’iode me caresse et m’invite à profiter de la vie, du Parc de l’Espanya Industrial et d’une Estrella Damm locale pour bien commencer ce séjour au bord de la Méditerranée.

#Off2Europe Barcelona — Petit voyage

Ces quelques jours à Barcelone m’ont permis de retrouver des lieux que j’avais aimé et d’en découvrir de nouveaux. Malgré des restrictions Covid plus strictes qu’à Madrid, j’ai pu me promener aux quatre coins de la ville et me faire plaisir. J’en ai retiré la claire impression que dans cette ville, je me sentais mieux qu’ailleurs, et c’est cela que j’ai emporté et conservé.

Je le disais dans #HolaMadrid de décembre : « Il est temps de faire des projets pour 2021. Je sais déjà que Madrid n’est pas pour moi ; une autre ville se profile à l’horizon… ». Six mois plus tard, je donnerai mon préavis et m’en irai vivre à Barcelone !

#HolaMadrid — Février, ou le léger passage

De retour, je sens bien que tout s’est allégé. Profitons donc du temps encore disponible pour visiter des lieux inconnus, découvrir de nouvelles tables et jouer à l’éternel touriste. Celui-ci se remémore les contrées arpentées par le passé, le Montevideo de Cristina Peri Rossi, le ceviche de Lima, le mate d’Argentine, les perroquets bavards qui, à Chennai, envahissaient les arbres et conspuaient les passants.

Je joue à saute-mouton entre l’Amérique du Sud et l’Afrique, entre le Pérou et l’Égypte du Temple de Dabod, sans toutefois renier la tradition des beaux dimanches ensoleillés : une tortilla de patatas, un vermouth, une longue balade pour m’oxygéner le cœur en déambulant sans but dans les allées du Parc du Retiro. Là, les amoureux s’embrassent entre les imposantes colonnades, les enfants sautillent au son des musiciens, les bourgeons peaufinent leur éclosion, les canots glissent sur les eaux couleur de jade…

#HolaMadrid Février léger passage

Et tout ce temps, sans rien révéler à quiconque, je laisse grandir en moi la délicieuse sensation de n’être que de passage à Madrid…

#HolaMadrid — Février, ou le léger passage

#LuzParaLaCañada

Le 2 octobre 2020, l’entreprise Naturgy et le Gouvernement de la Communauté de Madrid décident de couper l’électricité à près de 4 000 personnes, dont 1 800 enfants, qui vivent désormais dans l’obscurité. Cela se passe à la Cañada Real Galiana, à 12 kilomètres de la capitale, le long de l’autoroute M50 : le plus grand bidonville d’Europe occidentale.

Seize mois plus tard, le courant n’est toujours pas rétabli. Il y a un mot pour ça en espagnol : vergüenza.


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