#NoVisa — Diwali

Diwali, Diwala.


La fête des lumières, entre Hambourg, Paris et Barcelone… #NoVisa — Diwali

Diwali 2024, à Barcelone. Une photo paisible d’une diya, une veilleuse en terre cuite dans laquelle brûle une flamme. Et un : « Happy Deewali Sir. I love you. » Ces quelques mots et cette bouffée d’amour illuminent mon matin.

Après Ganesh Chaturthi, l’Inde célèbre sa fête des lumières.

Je me souviens de 2011, à Hambourg. C’était à la fin d’une vidéoconférence avec mon futur employeur. Mon entretien s’était très bien déroulé, j’étais certain d’être engagé. Il fallait encore faire toutes les démarches pour obtenir mon premier visa de travail, et cela m’empêcherait d’arriver à temps pour célébrer la fête en Inde. Juste avant que la communication ne s’interrompe, je lançais donc un joyeux : « Happy Deepavali! » qui surprit et réjouit mes interlocuteurs. Un mois plus tard, sésame en poche, je débarquais à Chennai.

Arrive ce temps entre Diwali et la mi-novembre. Un mois entre deux dates marquées d’une pierre blanche, entre l’autre côté de la barrière et le pied qui patauge dans la pluie… Depuis six ans sans le vouloir quelque chose me revient, se rappelle à mon souvenir et m’aspire dans ce tourbillon, délicate une feuille virevolte en tombant…

Je me souviens de 2016, à Paris. Quatre mois s’étaient écoulés depuis mes vacances entre deux années académiques. Un retard inconcevable, extrêmement gênant pour la direction du conservatoire, pour mes élèves et moi-même. Ce fut le temps de Ganesh Chaturthi.

Ganesh, celui qui supprime les obstacles, le dieu de la sagesse, de l’intelligence, de l’éducation et de la prudence, le patron des écoles et des travailleurs du savoir… J’allai dans le quartier de la Chapelle pour assister au grand défilé organisé par le temple Sri Manicka Vinayakar Alayam.

Les mois passèrent, jusqu’à Diwali. J’espérais, encore et toujours. Il devenait toutefois évident que, pour la première fois depuis cinq ans, je ne célébrerais pas la fête en Inde. Aussi, j’envoyais depuis la ville des lumières, tout mon amour et mes vœux au pays des couleurs.

Diwali 2016, Paris © Gilles Denizot

Rien n’y fit, on ne le sait que trop. L’autoproclamée plus grande démocratie du monde rejeta ma demande, sans annoncer de motif. Je n’ai pu ni rentrer chez moi, ni récupérer mes affaires personnelles, ni dire au revoir à mes élèves.

Il était une fois le Gange… L’année s’écoule, ponctuée par les fêtes comme Diwali. Et pourtant, il nous semble vivre une seule journée suspendue. Le parfum délicat qui se dégage provient de l’évocation des souvenirs enfouis, de l’amour pour l’Inde.

Alors, le 26 novembre, cinq ans après avoir pataugé dans les eaux de la mousson, je suis parti me promener, de ci, de là

Diwali 2024, à Barcelone. Je n’attends plus rien de l’Inde.

City of Stars, version acoustique par Geet Sagar
Paris au crépuscule, un ciel violacé recouvre l'île de la Cité et Notre-Dame. On lit Happy Diwali to you, sur la carte de vœux © 2016 Gilles Denizot

#NoVisa Diwali


En savoir plus sur de ci, de là

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

2 réflexions au sujet de « #NoVisa — Diwali »

  1. Moi j’allume des lumignons les 8 dec. sur mon balcon parisien en liaison avec la fête des lumières lyonnaise… à chacun ces fêtes 😉

Les commentaires sont fermés.