Me voilà bien content : mon proprio est enfin venu réparer la fenêtre du salon/salle à manger/cuisine/bureau qui me sert de congélateur… #HolaBCN Belle ouvrage

Lors des fameux vents à 100 km/h, cette baie vitrée si haute et si lourde décida de prendre ses jambes à son cou et de sortir de ses gonds. Ce faisant, elle m’était tombée sur le pied. J’en informai le tenant des lieux, mais il ne s’occupa de l’affaire que deux jours plus tard. J’ai donc vécu en pleine tourmente, emmitouflé autant que je le pouvais.
Il nous fallut deux jours supplémentaires pour parvenir à remonter la récalcitrante. Un ouvrier spécialisé, dites-vous ? Allons, vous n’y pensez pas. Les mauvaises langues disent que le Catalan est gasiu ou tacaño en espagnol, un Harpagon chez Molière. Quand un problème se présente dans l’appartement, il se déplace et traficote lui-même, laissant derrière lui plus de sinistre qu’il n’a trouvé en arrivant. Il aime particulièrement la bande adhésive, de toutes couleurs, surtout la blanche, avec laquelle il colmate autant que possible trous béants et charnières défaillantes. C’est le Mac Gyver local, mais en moins doué.
Bref. Le bricolage a tenu le temps qu’on imagine… Dimanche, le vent était de retour et la fenêtre s’est rouverte, bien décidée à ne plus se fermer. Lundi, le proprio est revenu avec son gros sac plein d’outils et de bandes adhésives de toutes couleurs. Il passa trois heures à dévisser les pièces qui tenaient pour les revisser ailleurs en m’assurant que ça allait tenir, que nul besoin d’un spécialiste, qu’il sait faire. Comme on ne sait jamais, mieux vaut aussi coller des morceaux adhésifs autour du cadre.
Comme j’ai toujours beaucoup de chance, Barcelone vit en ce moment la semaine la plus froide et frôle le 0º C. Ce matin, il faisait 30º C à Mumbai et une sensation de -2ª C à Barcelone. À l’aube, j’étais transi, malgré la couette et les chaussettes en laine. Je me lève, je fais glisser la porte qui sépare les deux espaces (il manque d’ailleurs à cette dernière un carreau, rafistolé d’un modeste bout de tissu, comme ça l’aération est assurée). L’ouverture, à travers laquelle j’ai si souvent photographié le ciel et le paysage urbain de Barcelone, était béante. Une lumière somptueuse, un froid de canard (en catalan, on dit un fred de collons de mico, soit un froid de coucougnettes de singe, car le catalan est une langue suprêmement poétique).
J’ai, comme je le disais, toujours beaucoup de chance. Mac Gyver est revenu aujourd’hui et il a (enfin) réparé la fenêtre. Admirez le travail :


Certaines mauvaises langues diraient que c’est du travail d’arabe (de chinois, en catalan). D’autres qualifieront cela de belle ouvrage. À vous de juger…

#HolaBCN Belle ouvrage
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