Je suis endormi dans mon lit à Barcelone, mais éveillé dans un autre lieu… #HolaBCN Vision à remous

Une station thermale, un jeune type me poursuit de ses assiduités. Je suis dans le bain à remous, il est devant moi et me montre une photo. Qui l’a prise ? Est-ce un selfie ? Soudain, une jeune femme apparaît alors que je suis assis hors du bain. Elle me déverse un monceau de fleurs colorées sur les jambes, je porte un pantalon blanc, il est taché par la terre qui se trouve parmi les pétales.
Changement de décor
Une salle pleine de gens rassemblés autour et sur une immense couche, au fond à droite se trouve un fauteuil. Au centre du lit, un vieil homme, écrivain célèbre. Lit-il un de ses livres ? Quand j’arrive, c’est moi qui poursuis la lecture à haute voix. Le jeune homme de la station thermale est également présent. Le reste de l’assistance est composé uniquement de femmes d’un âge certain. Après un paragraphe, je ne vois plus rien, je n’arrive plus à lire, je porte pourtant des lunettes, mais elles rendent les caractères du texte totalement flous. C’est une bataille pour parvenir à identifier une lettre, déchiffrer un mot. Je n’y parviens pas. Voilà une lutte acharnée vouée à l’échec. Les femmes m’offrent leurs lunettes et leur soutien. Le vieil homme s’en va, revient avec un papier, une carte, un présent. Il y a des minaudières perlées éparpillées sur le lit…
Je me réveille, à Barcelone.


Dans ce journal, j’ai parfois consigné mes visions nocturnes, notamment Rêvons et surtout Carcajada, un épisode réel vécu à Buenos Aires et écrit en espagnol à Tanger, quelques mois plus tard. Dans ce songe, je vivais physiquement ce qui m’arriva précisément ensuite : comment j’étais revenu habiter au Maroc, dans la même maison au bord du Détroit.
Cette semaine, en classe d’Art & Society, nous étudions la question de l’art et l’inconscient. Comment et pourquoi partageons-nous tous les mêmes symboles oniriques, alors même que nos cultures divergent ? On se souvient de l’anecdote contée par CHENG Tsung-lung durant la gestation de 13 Tongues.
Selon la Gestalt,
Les différentes parties du rêve sont des fragments de notre personnalité. Puisque notre but est de faire de chacun d’entre nous une personne intégrée, unifiée, ce que nous devons faire pour cela est de recoller les différents morceaux du rêve. Nous devons rapporter à soi ces parties projetées ou fragmentées de notre personnalité, ainsi que le potentiel caché du rêve.
Frederick S. Perls, Rêves et existence en Gestalt thérapie (1972)
Vu sous cet angle, l’histoire du bain thermal et de la lecture qui suivit semble captivante.
L’avenir me le dira…

#HolaBCN Vision à remous
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