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Sur Mastodon, c’est aussi le #VendrediLecture, quand on partage livres de chevet et coups de cœur hebdomadaires… #HolaBCN C’est vendredi, c’est Murakami
Alors que je tournais la dernière page de Sputnik Sweetheart, Sant Jordi arriva et tua le dragon. La population annihila le stock des librairies, puis alla voir si la rose, etc. Le Murakami suivant n’étant pas disponible, j’en passai commande.
Puis, j’attendis en puisant sur les piles de bouquins qui envahissent progressivement mon espace. Un hérisson fort élégant me rendait visite et nous buvions un thé en riant sous cape. Je continuais de passer du temps du côté de chez Swann et de déchiffrer la partition de l’Amour la mer. Ce livre me tombe des mains, comme je dis souvent. Pourtant, le sujet m’intéresse. Des phrases, voire des passages de ci, de là, me happent et me séduisent avant que le livre… ne me tombe des mains. On en reparlera.
Toujours dans l’attente, j’arpentais les librairies comme un affamé en quête de restes de nourriture. Je déflorais des ouvrages pour en goûter quelques lignes avant de les reposer. Un jour de grande prévoyance, je résolus même de me procurer Kafka on the Shore qui viendra ensuite.
after the quake (神の子どもたちはみな踊る, kami no kodomo-tachi wa mina odoru, 2000, titre que Murakami demande en minuscules) fut écrit en réaction au tremblement de terre de 1995 à Kobe, comme Abbas Kiarostami l’avait fait avec sa Trilogie de Koker سهگانه زلزله. On en reparlera sans doute aussi.
N’y tenant plus, tel Georges, j’enfourche mon cheval à deux roues et fonce en direction de Carrer Balmes. La commande est arrivée, voilà déjà trois semaines ! La fumée commence à me monter au nez. Je respire profondément, puis communique au préposé que l’attente fut longue et que j’eus apprécié recevoir un message. Réponse laconique : Todo está automatizado, así que el correo llegó a tu bandeja de (e)spam. (Parce que dans cette librairie anglaise, on me parle en espagnol, of course…) Claro, prends-moi pour un idiot incapable de maîtriser les outils informatiques. Au lieu de me transformer en dragon pour incendier le pauvre type et le stock de livres commandés en attente derrière lui, j’ai simplement empoché le bouquin et tourné les talons. Gestion de conflits, niveau basique : compte supprimé y bye. (C’est ma psy qui va être contente.)
Bref. after the quake est très bref. Une collection de six nouvelles en 132 pages déjà bien entamées. Je me félicite d’avoir déjà le suivant sur la liste. Pour tenir compagnie à Murakami, je lui ai présenté Carson McCullers. The Ballad of the Sad Café, 141 pages et six nouvelles de l’écrivaine américaine.
Voilà ce que j’appelle un bon #VendrediLecture !
#HolaBCN C’est vendredi, c’est Murakami
de ci, de là 