#Back2Africa 7

Le voyage continue, de nuit, de jour, à la semaine, bientôt au mois…

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Tanger est aussi une ville qui vit la nuit, et, comme le soleil se lève tôt, la nuit n’est jamais très longue… Le soir, même tard, vous trouverez toujours un bol de bissara pour vous réchauffer. Moi, j’allais souvent dans un boui-boui du Grand Socco tenu par un vieux monsieur honorable. Non loin de là, vous descendrez en direction du port en empruntant la rue Siaghine. Les rideaux de fer des boutiques seront abaissés. Quelques pauvres bougres erreront à proximité du Café Central alors que vous emprunterez la rue de la Marine. (De jour, vous pourriez vous chausser à la boutique Birkenstock sur la gauche puis vous déchausser à la Grande Mosquée sur la droite.) Vous ne pourrez manquer le grand mur peint à la gloire d’Ibn Battûta, l’enfant du pays. Découvrez-le en le longeant, puis bifurquez à gauche ! De nuit, vous verrez exactement ma photo du… jour ! #Back2Africa 7 Mohammedia Tanger

Les deux palmiers hirsutes se réjouissaient de la vue unique dont ils jouissaient chaque jour. Ils devaient certes braver les éléments mais pour rien au monde ils n’échangeraient leur petit coin de terre, non loin du Café Hafa et face au détroit…

À Tanger, le Père Noël porte une djellaba à capuche. Il cache ses cadeaux dans une guérite colorée de la rue de la Kasbah puis descend boire un thé à la menthe au Café Colon. Face au Cinéma Alcazar, il se remémore le tournage de « The Sheltering Sky »…

Un vieux mur proche de la Place du Tabor vivait dans l’attente du soleil. Chaque jour, il l’espérait, mais le soleil n’était pas des plus réguliers. Cependant, il arrivait que la rencontre tant désirée se produise. Alors, le vieux mur se laissait caresser langoureusement jusqu’à ce que les ombres le recouvrent…

Une légende vous contera le combat que livra un des fils de Zeus face un dragon à cent têtes. Dans ce jardin des Hespérides, situé à la limite occidentale du monde, trois nymphes du Couchant gardaient les arbres aux pommes d’or. Après avoir tué le dragon, le héros s’empara de ces fruits magiques qui garantissaient l’immortalité et s’en alla se reposer dans des grottes du Cap Spartel. Mais vous entendrez aussi que le samedi soir, les plus nantis (ou les plus hardis) des jeunes de la cité s’adonnent aux courses de 4×4. À l’aube, ils rentrent discrètement chez leurs parents pour se remettre de leurs aventures, laissant d’étranges traces sur la plage…

C’était aussi simple que ça : « Vous avez une maison à louer dans la Kasbah ? » Oui, Mohamed en a une. Je la visite et arrivé tout en haut, je découvre la vue à couper le souffle sur le détroit de Gibraltar. L’affaire est bouclée sur le champ ; une semaine plus tard, j’aurai les clefs qui ouvrent la porte du numéro 82…

Et maintenant, il n’y a plus qu’à se réjouir, s’installer confortablement avec du thé, un sebsi, et « Le pain nu » de Choukri. Se sentir glisser dans la vie de Tanger…

C’est au Café Hafa que j’avais compris que Tanger serait plus qu’une étape nocturne. C’est donc au Café Hafa que je retourne pour un petit déjeuner traditionnel avant de reprendre le train. Je ne vois que du bleu, des bleus en cascade, de la table en mosaïque à l’horizon, là où le ciel et l’eau se rencontrent…

#Back2Africa 7 Mohammedia Tanger
3-10 janvier 2018

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For those of you who do not read French, the following video will present you with a visual summary of this post.
Pour ceux qui souhaitent aussi parcourir ma route en images, voici une courte vidéo (ainsi que des photos plus bas) :

Durant #Back2Africa, j’ai pour habitude de ne choisir et partager qu’une seule photo par jour.
Voici celles de la semaine…