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#Off2Sudamérica Argentine — Voyage en images

Dernière étape de ce grand voyage #Off2Sudamérica : l’Argentine ! Le pays que, depuis des années, je me languissais de visiter…


Je suis entré en Argentine juste avant la fin 2018, une superstition futile qui n’aura finalement servi à rien sinon à bénéficier de deux jours supplémentaires sur place. Voici mon Voyage en images #Off2Sudamérica — Argentine.

La légendaire Ruta Nacional 40, la plus longue du pays (environ 5 000 km), s’étendait droit devant moi. Le temps de goûter aux premières empanadas locales et de boire un mate, je sautais dans un bus pour atteindre Humahuaca. À bord, dictature oblige, un contrôle policier se focalisa davantage sur les passagers à peau foncée ainsi que sur les Argentins qui avaient osé voyager à l’étranger et prétendaient se déplacer à l’intérieur de leur pays. Ambiance… 

La découverte de l’Argentine commença donc par le Nord, une région époustouflante de beauté. À Humahuca, j’ai déambulé à travers les ruelles pavées, admirant les façades des maisons qui témoignent du passé colonial de la ville et les nombreux murs aux peintures colorées. Coup de foudre immédiat pour cette localité et la torpeur qui y régnait. Un contraste saisissant avec la Bolivie, et partout, enfin, le merveilleux accent argentin.

C’est là que j’ai commencé la descente de la fameuse Quebrada, déclarée Patrimoine Culturel et Naturel de l’Humanité en juillet 2003 par l’UNESCO. Ce corridor naturel le long du Rio Grande de Jujuy offre un paysage de montagnes aux formes surprenantes et aux multiples couleurs. C’est le paradis des cactus et un haut-lieu de l’époque pré-colombienne également marqué par la période coloniale espagnole. Mes étapes (il fallait bien choisir…) ont été : 

  • Purmamarca et son Cerro de los Siete Colores, une montagne aux sept couleurs ;
  • Maimará, qui elle aussi propose sa Paleta del Pintor (la Palette du peintre) ;
  • Tilcara et les ruines de sa forteresse, la pucará, construite par les Indiens Omaguacas. Arrivé à la billetterie, je me suis vu octroyer le tarif résident argentin, un petit souvenir du tarif résident africain qu’on m’avait spontanément offert à Gorée. Ce doit être pour cela que j’ai beaucoup de peine et de réticence à répondre à la sempiternelle question « Where are you from? »… À Gorée, j’avais rencontré la merveilleuse Aida Nena, à Tilcara ce sera l’exubérante Fabiana. Nous sommes toujours en contact (et nous allons nous revoir sous peu à Paris). Il faut dire que c’est la première et la seule qui a réussi à me faire envisager de faire à nouveau travailler des chanteurs à Buenos Aires. Qui sait…, peut-être une prochaine fois…
  • Iruya, un village perdu dans la province de Salta, où j’ai passé la fin de l’année dans des fumées de parrillada et gravi d’immenses montagnes pour aller observer le vol des condors.

Arrivé à Salta au 123e jour de voyage, j’ai entendu mon premier bandonéon que jouait Olmo Masini, un musicien des rues, venu de Patagonie. Puis ce fut Cafayate et une session de yoga impromptue avec Carolina et enfin ‎⁨San Miguel de Tucumán⁩. C’est dans la Casa Histórica de la Independencia que fut signée la déclaration d’indépendance, le 9 juillet 1816. Ne vous fiez pas aux guides de voyage, le spectacle son et lumière n’est plus proposé. Néanmoins, j’ai été très ému de lire l’Ode ¿Quién es la patria?, composée en 1960 par Jorge Luis Borges et publiée postérieurement en 1969 dans son livre «El otro, el mismo» (à nouveau, comme à Tilcara, à Gorée ou à Tanger, la sempiternelle question de l’identité…) C’est aussi à Tucumán, juste à côté de la maison de l’indépendance que j’ai acquis mon premier mate, gravé de la mention #Off2Sudamérica 2018-2019.

J’étais à 1 086 km au nord-ouest de Buenos Aires. Mais il me fallait encore descendre, à travers Córdoba (un souvenir de Bautista, rencontré au 14e jour à Cartagena de las Indias, en Colombie) et San Luis. Là, j’ai décidé de faire durer encore un peu le plaisir et choisi de bifurquer vers l’ouest pour aller au Chili. Au passage, des visites approfondies des caves de bodegas dans la région de Mendoza… 

Voici mon Voyage en images #Off2Sudamérica — Argentine :

Cela faisait des années que j’en rêvais… et finalement, n’y tenant plus, j’ai traversé le continent sud-américain d’ouest en est, en une traite : Valparaíso – Buenos Aires, plus de 24 heures de voyage, assis tout devant, face à la vitre panoramique du 1er étage du bus.

Buenos Aires ! Enfin, j’y étais !

Dans le parc face à la gare de Retiro, j’ai servi un mate pour célébrer mes premiers pas dans la capitale. Il faisait chaud, il y avait du monde partout, du bruit, et tout m’enchantait. Il y avait le souvenir de Bianca, l’amie qui m’avait fait lire Borges et qui me parlait longuement de sa famille italienne, émigrée à Buenos Aires. Il y avait aussi – comme le chantait Violeta Parrata maison, ta rue et ton patio…

Je crois que je me sentirais si bien à Buenos Aires, même en hiver, même seul. Il y aurait une milonga où je danserais le tango, une panaderia, des salles de théâtre alternatif, des lieux de mémoire et des bibliothèques, des trains qui s’élancent dans toutes les directions mais dans lesquels jamais je ne monterais. Il y aurait de rares amis avec lesquels je pourrais rire, des quartiers à explorer, des détours à privilégier.

Mais moi, je me dénicherais un petit lopin de terre du côté du delta de Tigre. Là, je me construirais une cabane en bois, avec un ponton pieds dans l’eau. J’aurais un hamac, quelques livres, des kilos de yerba et j’oublierais le bruit du monde…

Buenos Aires, je t’ai désirée et aimée éperdument. «Pero el viajero que huye, tarde o temprano detiene su andar…» chantait Gardel dans le tango Volver… Alors, qui sait ?

Voici mon Voyage en images — Buenos Aires :

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