La sculpture ‘El Peix’ de Frank Gehry sur le front de mer de Barcelone.
un filet de 52 mètres d’acier inoxydable doré scintillant au soleil et changeant de couleur au gré de la lumière… #SilentSunday Pris au filet
Ce poisson géant est sur ma droite quand je me rends, inquiet, à l’hôpital. Au retour, le filet s’est refermé, l’animal est échoué sur le rivage, gueule ouverte et yeux vitreux.
J’écris et publie ce billet d’un trait, avant que ne reprenne l’enfer que je vis cette semaine. De 14 à 23 heures depuis mercredi, la terrasse de l’hôtel en contrebas se transforme en discothèque à l’air libre. 540 minutes de matraquage quotidien, de cris entre 90 et 100 dB qui déchirent. Imaginez être en plein trafic, encerclés de motos et d’ambulances. Mais vous êtes chez vous, fenêtres fermées. La chaleur est étouffante, malgré le ventilateur qui gronde. À intervalles réguliers, des pics à 120 dB font exploser le peu de neurones qui survivent. Puis, les sauvages du Razzmatazz déferlent durant la nuit et on se dit qu’une telle torture, autorisée par la mairie, pousserait bien au crime. Une mitraillette, un harpon, que sais-je ? Une rafale soudaine, des hurlements différents. Puis, un grand silence d’effroi. Des touristes aux entrailles sanguinolentes, martyrs d’un jour insupportable. Ceux-là feraient le voyage de retour en cercueils zingués, plombés, et en soute.
Mercredi, le ciel gris déversa une forte pluie, perturbant les barbares tout en apportant un soulagement éphémère aux habitants pris au filet.
Clic, la photo #SilentSunday est toute trouvée…
#SilentSunday Pris au filet
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