Des souvenirs immatériels et précieux tissent la mémoire qui ne doit pas se perdre, celle qui motive nos quêtes, nos fuites et notre contemplation de la vie…
Le lever de soleil est un moment unique, a fortiori s’il s’agit du premier de la nouvelle année. Je n’allais pas manquer cela… Voici #HolaBarcelona — Journal de janvier
L’aube commençait à poindre quand je me mis en chemin vers Nova Icària. Quel calme dans les rues de Poblenou ! Guidé par la lueur encore faible du jour, je m’approche de la plage. Le sable porte les traces d’un grand botellón de réveillon (malgré le couvre-feu), quelques fêtards résistent tandis que les rejoignent ceux qui, comme moi, veulent accueillir le premier soleil de 2022. Certains se baignent, d’autres courent torse nu, un gamin joue dans le sable avec son père. Cette petite assemblée se salue d’un mouvement de la tête ou de quelques mots traditionnels, à la manière d’une société secrète. Enfin, la lumière inonde le rivage et la ville…
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Si la bouteille de Cava est déjà au frais, je dois encore acheter quelques croissants à ma boulangerie de quartier. La vendeuse, que je connais bien, s’appelle Africa (sensationnel, non ?). Je la salue toujours en catalan, elle me répond invariablement en espagnol. On y reviendra.
À 11 heures 15 précises, le Concert du Nouvel-An commence. Après la salle vide en 2021, le Musikverein a retrouvé un public restreint, ses décorations florales toujours époustouflantes et Daniel Barenboim pour la troisième fois au pupitre. J’attends surtout son allocution, l’urbi et orbi de la musique classique. Il ne décevra pas, attirant l’attention du monde sur l’aspect humain de la pandémie, sur les défis qui nous sont présentés. En louant l’harmonie symbolisée par le travail collaboratif des musiciens du Wiener Philharmoniker, Barenboim nous enjoint de nous hisser au-dessus des différences et de considérer la situation d’une manière solidaire et globale. On en attendait pas moins de la part d’un vrai citoyen du monde et artisan, avec Edward Said, du West-Eastern Divan Orchestra qu’ils fondent à Weimar en 1999. On y reviendra en évoquant le Bauhaus et Lullaby to my father d’Amos Gitai.
La grande musique est le résultat d’une écoute concentrée. Chaque musicien écoute attentivement la voix du compositeur et celle de l’autre. L’harmonie dans les relations personnelles ou internationales ne peut également exister que par l’écoute, chaque partie ouvrant ses oreilles au récit ou au point de vue de l’autre.
Daniel Barenboim
La séparation des peuples n’est une solution à aucun des problèmes qui divisent les peuples. Et l’ignorance de l’autre n’apporte certainement aucune aide. La coopération et la coexistence du type de la musique vécue comme nous l’avons vécue, interprétée, partagée et aimée ensemble, pourraient l’être.
Edward Said
Si les jeunes musiciens israéliens, palestiniens et d’autres pays arabes parviennent à s’assoir ensemble et à construire l’harmonie requise, pourquoi leurs gouvernements respectifs ne parviendraient pas à faire de même ? On y reviendra aussi à travers L’Arène du meurtre d’Amos Gitai.
Je poursuis la lecture de La plus secrète mémoire des hommes (Mohamed Mbougar Sarr), mais ce récit est si riche que je vais sciemment ralentir, comme je l’avais fait durant #Off2Africa. Mercedes est de passage quelques heures à Barcelone, je ne lui rendrai pas tout de suite son livre et nous irons plutôt déguster le vermouth dominical accompagné de pa amb tomàquet sur la plage. Puis ce seront les Rois, une tortilla de patatas casera à Barcelone et une galette à la frangipane maison à Paris, une appropriation culturelle ma foi fort réussie de part et d’autre. Le cours de chant que je donne en ligne à un élève de Chennai ce jour-là me semble être le cadeau idéal !
A poc a poc — #HolaBarcelona Journal de janvier
La deuxième semaine de l’année marque le retour en classe de catalan, niveau B2. Je vais aller chercher le livre de cours en m’offrant une longue promenade à travers la Ciutadella. Outre la centaine d’espèces végétales, le parc est un véritable musée en plein air.
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Je retrouve quelques anciens collègues de classe (nous sommes bien peu à poursuivre) et rencontre les nouveaux venus, un groupe de jeunes pour la plupart sud-américains au niveau très avancé (cela tombe bien, car je commençais à m’ennuyer…). Il manque au moins un tiers de l’effectif, tous en quarantaine Covid, bientôt rejoints par Carme, notre professeur. Du coup, deux remplaçants nous proposent une manière différente d’enseigner et d’apprendre. El Pau me rappellera que le canal tv3 offre une programmation gratuite en catalan (on y reviendra avec le documentaire City for sale) et la Jana deviendra une autre de ces enseignants qui te marquent, te stimulent et que tu ne pourras jamais vraiment oublier.
Puisque le sujet du catalan est lancé, parlons-en : à l’apprentissage d’une langue s’ajoute les notions socio-linguistiques. Certains aspects me turlupinent (j’en connais une qui va consulter son dictionnaire français-espagnol…), en vrac :
- Promouvoir la langue est un idéal pieux, mais si la boulangère te répond en espagnol quand tu commandes en catalan, on ne va pas aller très loin…
- Promouvoir la langue (bis) ne signifie pas tout doubler en catalan, mais bien plutôt produire du contenu de qualité dans la langue originale…
- Promouvoir la langue (tertio) implique aussi, comme le mentionnait l’article Llengua i immigració — Una llengua de natalitat baixa, com la catalana, només pot créixer per mitjà de la d’immigració, que les politiques linguistiques de demain concentrent leurs efforts sur l’accueil des étrangers, car la survie du catalan dépendra largement de la capacité d’intégration de la société catalane, dans l’accessibilité de la langue et dans sa présence dans les espaces de socialisation (et non – je diffère ici de la position de l’auteur -, dans son imposition brutale). Bref, je persisterai à commander mes croissants en catalan et la boulangère finira bien par me répondre, un beau jour, dans la même langue.
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Au-delà de ces considérations, j’ai déjà appris 2 000 mots en catalan ! Parmi ceux-ci, il y a rodamón, ou vagabond en français ; j’aime beaucoup, je me l’approprie ! Parfois, il arrive qu’une ville parvienne à séduire le vagabond au point que, se présentant en classe de catalan, il se surprenne à dire : «Tinc una vida molt agradable a Barcelona» et qu’à ce moment, il réalise qu’effectivement, vivre ici lui est fort agréable. N’était-ce pas d’ailleurs le sujet principal de mon Journal de décembre ?
La transition avec City for sale est toute trouvée :
Ce documentaire présente quatre familles de Barcelone qui voient leur vie conditionnée et modifiée par le tourisme de masse, la grande transformation que subit la ville, et comment les habitants sont progressivement poussés hors de leurs maisons et de leurs quartiers. Ce processus silencieux et irréversible changera à jamais l’identité de Barcelone telle que nous la connaissons. En 2016, on comptabilisa plus de 30 millions de touristes ; quelles sont les conséquences pour une ville de 1,6 million d’habitants ? Le conseil municipal a réalisé une étude fin 2016 qui conclut que le quartier de Ciutat Vella, la vieille ville, a perdu 11 % de ses habitants au cours des 10 dernières années en raison de l’expansion de l’industrie touristique. City for sale, de Laura Álvarez, fait appel à l’empathie et à la réflexion, et révèle le versant plus humain d’un problème qui n’est plus seulement social, mais aussi politique et économique. Il faut savoir qu’en Catalogne, la région d’Espagne où se produit la majorité des expulsions, plus de 24 familles perdent leur domicile chaque jour. Le documentaire Sindicat, d’Irene Baqué pour The Guardian, propose une vue complémentaire du problème.
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Je ne suis pas (encore) mort — #HolaBarcelona Journal de janvier
La mort d’une ville (ou sa renaissance sous une autre forme, selon l’angle de vision adopté) va sembler marquer la fin de janvier. J’y penserai souvent, mais sans y succomber. Merlí évoquerait probablement Platon : s’exercer à mourir permet d’apprendre à contempler la vie.
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Avec stupeur, j’apprends le décès d’un homonyme. Faire la revue de presse matinale et constater que « Gilles Denizot est mort » rend le premier café plutôt amer. Quand je relaterai la nouvelle sur twitter, moins de cinq personnes réagiront (ce qui laisse augurer d’une fin de vie très silencieuse en ce qui me concerne…)
Puis il y aura la chute du photographe fribourgeois René Robert dans le froid nocturne de Paris. Connu pour son amour du flamenco, il restera neuf heures par terre avant d’être enfin secouru (par un sans-abri, le seul être humain à se soucier d’une personne, ce qui en dit long sur l’indifférence de notre société…) puis de décéder d’hypothermie à l’hôpital. El Pais rappellera que la mort de ce photographe « qui a dépeint les grandes stars du flamenco contemporain », « aurait pu être une statistique, une de plus sur les 500 personnes qui meurent chaque année dans les rues des villes françaises, solitaires et sans défense ». Mais le journal note qu’il n’était pas sans abri, et avait une carrière professionnelle reconnue. « Grâce à cela, ses amis ont fait connaître les circonstances dans lesquelles il est décédé », et « son histoire a eu un impact au-delà du cercle des amis et de la France ».
Enfin, il y aura la chute fatale de Gaspard Ulliel ; il était beau, talentueux, promis à une longue carrière et voilà qu’au bas d’une piste de ski, il nous sera enlevé à 37 ans. Nous restera son incarnation d’Yves Saint Laurent, la série Il était une seconde fois et la pure merveille qu’est Juste la fin du monde :
Ce personnage, qui rentre chez lui pour annoncer qu’il s’en va et ne reviendra plus, fait remonter à ma mémoire certains noms. La liste non exhaustive de mes amis, ceux qui nous ont simplement (comme l’écrivait Rückert) devancé sur le chemin : Mauro, si beau, si fort, qui décèdera dans mes bras ; Henri, qui m’avait révélé les mystères du français moyen du XVe siècle, alors que je préparais les Trois ballades de François Villon mises en musique par Debussy ; Tom, que j’avais emmené en Toscane pour lui faire découvrir sa terre d’origine, qui mourra à San Francisco et dont je conserve encore la ceinture, que je porte depuis près de trente ans maintenant…
Ces souvenirs, pour la plupart immatériels, sont précieux. Ils forment le tissu de la mémoire, celle qui ne doit pas se perdre, même s’il s’agit de la plus secrète des hommes et motive nos quêtes, nos fuites et notre contemplation future de la vie.
Cycle Amos Gitai — #HolaBarcelona Journal de janvier
Le cycle Amos Gitai que présente la FilmoTeca de Catalunya alimentera cette réflexion. J’ai déjà vu trois films sur les dix-huit au programme.
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Le premier, Lullaby to my father (2011), en présence du réalisateur, rend un hommage tendre et respectueux à son père, Munio. Celui-ci étudia à l’école de design et d’architecture du Bauhaus (je vous avais dit qu’on y reviendrait) jusqu’à sa fermeture sur ordre d’Hitler en 1933. En mai 1933, Munio Weinraub fut accusé de ‘trahison contre le peuple allemand’ et envoyé en prison, avant d’être expulsé. Le film retrace son parcours de Pologne jusqu’en Palestine, en passant par l’Allemagne et la Suisse.
La rencontre avec Amos Gitai ouvre la thématique de la mémoire. Comment parler d’une personne morte ? Le dernier jour d’Yitzhak Rabin (2015) que j’avais vu à sa sortie avec Sandrine, évoque précisément la difficulté de parler de l’absent, d’un trou noir, d’un espace vide. Une femme dans le public prend le micro, s’excuse tout d’abord dans un espagnol au fort accent germanique, précise qu’elle ne maîtrise pas suffisamment le catalan pour poser sa question dans cette langue, ajoute en préambule un toda raba en hébreu, et demande à Amos Gitai ce qu’il ressent face à la Shoah et à l’Allemagne de ses racines. Il répondra : les Nazis n’ont pas détruit que des hommes, ils ont aussi anéanti tout un pan de la culture de l’Europe. Cette richesse plurielle a été simultanément engloutie avec les hommes qui la détenaient et irrémédiablement perdue pour ceux qui les suivent. J’ajouterais qu’il existe une conséquence collatérale des exterminations, déportations, exils et autres listes noires : quand un homme est contraint de disparaître, il emporte avec lui tout son savoir, toute sa capacité. L’article Llengua i immigració, cité plus haut, mettait le doigt sur le bénéfice de l’immigration massive pour renforcer le catalan. Quand le nazisme étrangla le Bauhaus, ses disciples se réfugièrent à Tel Aviv. Ils poursuivirent leur recherche d’architecture humaniste unique au monde, dans lequel l’homme est placé au centre de ses créations, et y construisirent près de 4 000 bâtiments entre 1931 et 1956. Autant de perdu pour l’Allemagne !
Dans Lullaby to my father, Amos Gitai visite le Bauhaus et sa caméra lui ouvre des portes d’ordinaire fermées : le registre des élèves, dans lequel figure le nom de son père au milieu d’autres étrangers venus de loin pour étudier et produire une architecture qui devait améliorer la vie quotidienne. Amos Gitai rappelle le pavillon de Mies van der Rohe à Barcelone et le concours de Göteborg en 1952, qui visait à penser des logements collectifs adaptables, de 50m2 maximum. Un plan du film fait apercevoir les bâtiments qui entourent le Bauhaus. Soucieux d’étouffer la lumière et l’air qui inspirent la philosophie du Bauhaus, les Nazis entreprennent la construction contestataire de maisons qui, progressivement, masquent l’horizon et cernent l’édifice. C’est l’illustration parfaite de la mélodie The Disappearance of Light, par Chris DeBlasio (autre créateur disparu trop tôt) que je chante ici avec Mimi Stern-Wolfe en concert à Lincoln Center New York :
À l’autre extrémité de la mémoire figure l’irrespect envers les défunts. Le second film que je verrai à la FilmoTeca est Devarim (1995). Basé sur un roman de Yaakov Shabtai, il suit l’évolution de trois hommes âgés de trente à quarante ans dans la tumultueuse Tel-Aviv, la ville créée par les pionniers juifs en 1909.
La déception est le thème principal du film. Les personnages de Gitai ne croient plus en rien. Ils ne sont pas fâchés, mais ils ne comprennent plus rien à leur propre histoire familiale. Ils rejettent son héritage. Ils sont désenchantés. Devarim est aussi le film d’une génération qui ne respecte plus les morts. Et ce manque de respect, cette moquerie, cette insouciance, c’est aussi l’expression politique de la désillusion.
Serge Toubiana
Je n’ai pas beaucoup apprécié Devarim, sans en comprendre la raison. En rentrant à pied, j’ai réalisé que le désenchantement ne me convient pas, je n’en veux plus, ni déception en pensant à l’Inde, ni errance de par le monde, je préfère nettement être heureux, ici et maintenant, vivre une vie fort agréable à Barcelone, quoique que l’on en pense.
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Au centre de la mémoire réside la recherche du pourquoi, du comment. En 2015, Gitai revisite le sujet dans Le dernier jour d’Yitzhak Rabin. Le troisième film du cycle Gitai, Zirat Ha’Rezach (L’Arène du crime, 1996) me donnera les clefs de compréhension, le contexte. Trois semaines après l’assassinat du Premier ministre israélien Yitzhak Rabin, Amos Gitai marche sur les traces du crime. Le cinéaste parcourt le pays pendant trois mois ; les souvenirs de guerres et de paix se dessinent à travers de nombreuses rencontres.
Le film puise à beaucoup de sources cinématographiques, du documentaire de recherche au film autobiographique, en passant par le road movie et le rock movie, pour finalement ne se contenter d’aucune. Et pourtant, au cœur de cette approche fragmentaire, ce mausolée cinématographique trouve sa cohérence, tissant peu à peu les fils d’un dialogue entre les morts et tous ces lieux et personnes que Gitai convoque dans son univers mental.
Laurent Roth
Une scène montre la veuve d’Yitzhak Rabin, Leah, en dialogue avec Amos Gitai. Elle explique tout d’abord la situation politique et l’espace laissé aux adversaires de Rabin, cible d’attaques personnelles de la part des conservateurs religieux, de l’aile droite et des leaders du Likoud, qui percevaient les accords d’Oslo comme un renoncement aux territoires occupés. Cette mauvaise herbe trouva l’opportunité de croître jusqu’à ce qu’un terroriste ultra-nationaliste israélien (Yeshu!, autrement dit « que son nom soit effacé ») se sente en droit de s’armer d’un pistolet semi-automatique et de faire feu à trois reprises sur Rabin, alors Premier ministre et ministre de la Défense. Gitai demande à Leah Rabin si elle ressent de la colère. La caméra filme de très près, on voit les yeux qui se gorgent de larmes, mais la voix répond que non, qu’elle ne ressent aucune colère, uniquement de la peine pour le pays qui s’était avancé sur le chemin de la paix, de la réconciliation avec ses voisins. Comprendre le contexte pour expliquer l’inexplicable, se souvenir de la disparition de la lumière, ne pas oublier et pouvoir continuer d’avancer…
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Ce samedi-là, j’eus l’occasion de visiter gratuitement l’exposition En tiempo real au MACBA. Parmi les nombreuses œuvres qui forment la Colección Rafael Tous de arte conceptual, il y avait Auschwitz (1997), six photographies de Francesc Abad :
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Le geste d’écrire le mot Auschwitz et le fait que le temps qui passe entraîne sa disparition me permettent de construire la mémoire.
Francesc Abad
Face à une société qui tend à l’oubli, ce sens de la responsabilité et de la mémoire collective fonctionne comme un impératif éthique au-delà de toute autre considération esthétique ou formelle. Le regard politique et la dénonciation nécessaire des différentes formes de totalitarisme du XXe siècle sont une constante de la première génération d’artistes catalans et, plus largement, des années 1970.
Au sortir du MACBA, je retrouve la foule habituelle sur la Plaça Salvador Seguí : adolescents en passe de démarrer un botellón (puisque le couvre-feu a été levé), toxicomanes, anticonformistes divers et la ruche des skaters qui tentent l’acrobatie ultime. Je m’assieds à proximité de la grande peinture murale de Keith Haring, réalisée en 1989, dont je parlais dans mon Journal de décembre.
Un serpent dévore tout ce qui se trouve devant lui, sous le slogan : « Ensemble, nous pouvons arrêter le SIDA ». Dès le lendemain, « des gens avaient dessiné des pénis, des graffitis, toutes sortes de conneries sur la fresque. Personne ne se souciait du fait que c’était un Keith Haring, les gens voulaient de la nourriture, de la drogue ou autre. Il savait que lorsqu’il l’a peinte, tout allait être démoli de toute façon. Cela ne lui posait pas de problème. »
Un an plus tard, comme Mauro, Henri, Tom et tant d’autres, Keith Haring mourra de complications liées au SIDA. Une copie de l’original a cependant été conservée au MACBA. Question de mémoire…
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#HolaBarcelona de janvier, commencé sous le soleil, s’achèvera par une brise toute printanière… Je montai le Passeig de Gràcia pour assister à un concert gratuit, donné par le jeune pianiste catalan Eudald Buch. Une belle découverte dans un programme El lenguaje de J.S. Bach (Partitas 4 et 5), un jeu pur et noble, des fugues au tempo audacieux, une main gauche sonore et musicale qu’on entendrait volontiers dans le concerto éponyme de Ravel, dans du Mozart, du Schubert. Tout m’incitait à encore davantage contempler la vie ; je m’assis quelques instants dans les jardins du Palau Robert, admirai la sculpture Núvol i cadira d’Antoni Tàpies, flânai le long de la Rambla de Catalunya et inhalai à pleins poumons le suave parfum des mimosas…
#HolaBarcelona Journal de janvier 2022
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