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Nul n’est trop bon et peu le sont assez… #HolaBCN Trop

Nous utilisons souvent des tournures de phrases imprécises, voire carrément fausses. C’est grâce à ma copine Hèdilya que j’avais progressivement corrigé « c’est un espèce de… » en « une espèce de ». De même, je m’efforce toujours de préférer J’aime / Je n’aime pas aux C’est bien / C’est nul, ce qui m’est très utile en classe d’Art & Society quand je dois exprimer mon point de vue sur une œuvre.

Parmi les habitudes de langage que j’essaie de modifier, il y a l’utilisation de l’adverbe trop. (Hèdilya, encore elle, m’avait confié qu’elle n’aime pas les adverbes.) Avez-vous remarqué que nous employons parfois la tournure : « C’est trop bien / Je suis trop content ? » En réfléchissant à ce point essentiel (vous en conviendrez), j’en suis venu à penser qu’il est exagéré d’employer trop dans une exclamation.

Voici un exemple concret : pour mon anniversaire, le mois prochain, je sais déjà que je vais recevoir un cadeau extraordinaire. Je n’en révélerai pas maintenant la nature, je respecterai ma tradition et raconterai ultérieurement.

Less is more, disent les anglophones. Alors quand la vie nous offre un bonheur, pourquoi dirions-nous que c’est trop ? Non, le bonheur n’est jamais de trop. Ce qui est de trop ce sont les coups durs dans la gueule, la perte des gens disparus trop tôt, des choses qui donnaient du sens à notre vie. Combien d’épreuves devons-nous supporter et surmonter ? N’en jetez plus, la cour est pleine. C’est le trop-plein d’informations futiles, dérangeantes, imbéciles. Il ne nous faut pas plus, il nous faut mieux.

Moins, mais meilleur.

Il n’y aura jamais trop de bonnes choses. Donc, au lieu de : « C’est trop bien, je suis trop content », amplifions notre vocabulaire en affirmant que c’est heureux, c’est mérité, c’est parfait, etc.

#HolaBCN Trop