Il pleut enfin. Enfin, suffisamment pour se dire : « Il pleut ».
Ces derniers jours, quelques gouttes s’étaient faufilées, comme une annonce d’une possibilité. En tombant, la pluie a repoussé les sauvages et nettoyé les rues… #HolaBCN Chapitre 9 et neuvaine
Les prières et les messes spéciales demandées par le maire de Barcelone auraient-elles été exaucées ? Quelle étrange position publique, non ? Un homme politique qui se tourne vers l’Église pour invoquer la pluie ! Pourquoi pas d’autres confessions ? L’islam a une Doua pour demander la pluie, tandis qu’à Mumbai des prêtres hindous s’immergent le corps à moitié pour prononcer leurs incantations :
La coutume évoque de lointaines contrées au voyageur. Au Sahara, on pratique le rituel du tlaghnaja. Là-bas aussi, l’homme danse et chante, échange supplique contre pluie. Les Gaulois, déjà fous, le faisaient aussi.
Pendant ce temps, en classe de catalan, nous débattions sur le thème de la médecine alternative. Une bonne partie des étudiants se positionnait contre les soins non traditionnels, « parce que les résultats n’ont pas été vérifiés de manière scientifique », disaient-ils. Comme l’efficacité d’oraisons pour appeler la pluie. Quoi qu’il en soit, j’ai terminé mon cours B2, présenté l’examen, et suis inscrit au niveau C1. Si je passe le niveau. Comme pour la météo, on n’est jamais certain. Revenir deux ans en arrière :
Dans mon dernier Murakami figuraient des illustrations de pas de danse. Arrivé en dernière page de Dance Dance Dance (ダンス・ダンス・ダンス Dansu dansu dansu), je suis allé chercher les deux suivants. South of the Border, West of the Sun (国境の南、太陽の西 Kokkyō no minami, taiyō no nishi) est mince, un dimanche pluvieux l’achèverait. « Rain has the power to hypnotize », lit-on en fin du chapitre 9 :
En revanche, il faudra une saison de mousson pour ingérer The Wind-Up Bird Chronicle (ねじまき鳥クロニクル Nejimaki-dori kuronikuru), 600 pages inondées de petits caractères dans la collection Vintage Japanese Classics. Ce sera le livre du printemps à Barcelone, dans lequel pourront se glisser fleurs de saison séchées, ou même quelques grains de sable… Le temps d’écrire ce billet, que la pluie avait cessé de tomber à Barcelone. Consolons-nous avec Silvia Farias :
#HolaBCN Chapitre 9 et neuvaine
de ci, de là 